mercredi 14 mars 2012

Lettre ouverte à A.


Ça fait un moment que je prépare cette lettre ouverte à ton attention, je te laisse constater :
- Après une version 1 définitive que j'ai trouvé honteusement impubliable après une autre lettre ouverte ou il était question de survie et de lapin (mais pas de la survie du lapin, il finira bel et bien en civet).
- Une v2 sans queue (ceci n'est pas sale) ni tête (ceci n'est pas une blague sur les handicapés mentaux).
- Une v3 dont j'ai gardé la structure pour faire autre chose parce que je suis comme ça.

Voici enfin la version définitive que je t'adresse (garantie sans balls dans le potage).

Car vois-tu ma chère, j'ai, encore, pensé à toi. 
En effet, l'autre soir, alors que je relisais « Guerre et paix » avec pour seuls vêtements mes lunettes en titane et mon caleçon Spiderman (le héros qui gicle plus vite que son ombre), je fus perturbé dans ma lecture par un pneumatique de mon ami Nonalf.
Je te le retranscris tel qu'écrit :
« Hey ma grosse pastèque pourrie, ça veut dire quoi « je t'aime » ? Gros poutoux et brosse toi les dents avant d'aller dormir. »

Donc : Je t'aime.
Peu de mots, mais une infinité de possibilités derrière.
Pour beaucoup de mes congénères (en un mot), c'est une réponse.
Une réponse à une demande, ou à un problème, voir à une nécessité physique impérieuse qui supplante tout ce qui existe.

« J'en ai assez qu'on se voit si peu » Je t'aime.
« T'as pensé à dégivrer le frigo ? » Je t'aime.
« Je crois que ça me chatouille dans le bas ventre, derrière les poils... » Je t'aime !

Du futile en passant par le crucial jusqu'à l'érection.
Sur une échelle d'importance des réponses aux questions sur la vie et l'univers, « Je t'aime » doit se trouver directement après 42. (ou 69 je ne sais plus...)

Mais pour moi, c'est une question.
Je t'aime ?

« Ça te dit qu'on dine ensemble ? » Je t'aime ?
« Tu te souviens qu'on va manger chez mes parents dimanche ? » Je t'aime ?
« Est ce que tu vois cette fille dans mon dos ? » Je t'aime ?
« Est ce que tu aimes cette photo de moi ? Celle ou j'ai ma robe blanche à bandes noires, mon rouge à lèvres Dior et ou je mordille mon annulaire ? » Je... t'aime ?

Du futile en passant par le crucial jusqu'à l'érection. (Maudite robe blanche ! Et ne parlons pas de la robe rouge...)
Donc le « Je t'aime » c'est soit le briquet qui allume la bombe, soit le seau d'eau qui éteint l'incendie.
Soit c'est l'escalier vers le paradis, soit l'autoroute vers l'enfer. (vous me réviserez ces deux-là pour le prochain blind test)

Pour conclure, je dirai que le « Je t'aime », c'est une arme à double tranchant.
D'accord ça permet de trancher dans le vif, mais si tu te le prends dans la gueule ça te laisse une balafre.
Et pour revenir sur cette histoire de poils, faites attention à bien pincer le réservoir de votre « je t'aime. »

Alors si un jour tu lis ce texte ma chère A... je nierai même sous la torture.

A...mitiés.
Ta pastèque.

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