dimanche 13 mai 2012

Appel téléphonique ouvert à ...

Allo ?
Ha c'est encore ton répondeur...
Bon bah c'est pas grave, ce n'est que le 68546345873eme message que je te laisserai...
Non, efface pas tout de suite... faut que je te le dise... cette fois je suis prêt.
Tout d'abord, je m'excuse.
Je ne me réfugierai pas derrière l'excuse typique du "je ne suis qu'un homme", je sais qu'on te l'a déjà faite.
Mais oui, j'avoue que plusieurs fois je pensais à d'autres que toi... c'est sur qu'à force de répéter que je ne suis pas né à la bonne époque, qu'on n'aurait jamais dû se rencontrer, ça t'a forcément mis la puce à l'oreille.
D'ailleurs en parlant d'oreille, ça me manque ces après-midis qu'on passait tous les deux à écouter la radio. Y'avait des chansons rock-folk ou des demi-chevelus parlaient d'amour. Je te regardais, je savais que ce n'était pas ce que je voulais, mais malgré tout ça me plaisait. Les Daft Punk et Prodigy venait nous rentrer une bonne dose électro dans les oreilles, Blur nous faisait sauter jusqu'au plafond avec Song 2.
On était ado en pleine puissance. La fin du club Dorothée, au mois d’août a définitivement marqué une autre fin, celle de l'enfance, pour toi et moi. Fini le quart d'heure d'innocence quotidien.
Je me souviens t'avoir regardé en me demandant ce qu'on allait devenir, privé de ce point de repère, genre phare, qui brille au jour le jour...
Je voudrai m'excuser de ne pas t'avoir aimé à ta juste valeur malgré le mal que tu m'as fais.
J'étais loin de me douter que le pire était à venir. Quand je vois ce qui s'est passé juste après...
Ho je ne t'en blâme pas, je sais que c'est de la faute de l'autre salope là... comment elle s'appelle déja ? Ha oui, la Vie.
La Vie a bien prit son temps avant de péter les fondations de mon être après ton départ. Je considère que ta soeur a été une belle garce sur ce coup-là elle aussi.
Bon, j'arrête, on touche pas à la famille hein ?
Mais j'ai retenu la leçon depuis. Le pire est toujours à venir.

On dirait que l'enregistrement arrive bientôt à sa fin.
Alors je vais te le dire. Je sais que c'est inutile, mais voilà... Je veux que tu reviennes.
Tu me manques.
Alors si un jour tu ressens la même chose, penses-y, et reviens.
N'hésite pas. Tu me manques tellement 1997.
Tu resteras une de mes années préférées quoi qu'il arrive.
Au revoir.

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