jeudi 3 avril 2014

Le pire est toujours à venir

Nonalf : Sanctecouille !
Moi : Quoi qu'as tu vu ? une patrouille indépendantiste armée jusqu'aux dents qui reluque nos faciès pour vérifier notre appartenances à leurs propres identités régionales ?
Nonalf : Non ! ceux là je m'en suis occupé tout à l'heure. Regarde donc la une de ce torche-cul de campagne.

Mon compère me jette alors sur les genoux un exemplaire du souppopulaire, le journal local ciblant un public dénué de ressources financières.
Rien qu'au contact glacé du papier, qui ne l'est pourtant pas, je sens un frisson d'horreur me parcourir.
Le titre est éloquent. Le parti majoritaire a subi une déculotté lors d'élections régionales. Ce que les partis minoritaires lui ont fait en profondeur ne laissent que peu de place au doute.

Nonalf : Cela doit être génétique
Moi : Génital tu veux dire ?
Nonalf : Non, génétique. La bêtise de nos concitoyens ne peut pas être uniquement une question d'éducation.
Je lis "le parti d'opposition du mouvement arrive en première position nationale, suivie du parti du front."
Moi : ...
Nonalf : Tu en restes sans voix toi aussi ?
Moi : J'aurais préféré que nous parlâmes des parties génitales plutôt que des partis politiques.

Je jette le journal dans la première poubelle venue. Qu'a t-il de plus à m'apprendre ? A chaque élection notre pays pense refaire le scrutin présidentiel. On vote pour les maires ? A l'opposé du gouvernement actuel. On vote pour les sénateurs ? A l'opposé du gouvernement actuel. On vote pour les dame-pipis ? A l'opp... ha non ça c'est dans le "bon" sens.

Nonalf : Tu as vu ce qu'il s'est passé chez nous ?
Moi : Oui
Nonalf : Les citoyens pensent-ils vraiment que changer de parti va leur apporter la sécurité, l'emploi, la renaissance du centre ville, la gratuité des transports en commun, la baisse des impôts et l'arrêt de la publicité dans les boites à lettres ?
Moi : Il semblerait.
Nonalf : Quel bande de cons.

Je tire de ma poche une boite de cigarillos parfumés à la vanille, et je m'empresse d'en piocher un que j'allume dans le même mouvement.

Nonalf : Non mais je te parle sérieusement. Quand les gens se rendront-ils compte que le problème ne réside pas en les hommes qui font le parti, mais en le parti qui défait les hommes ?
Moi : ...
Nonalf : Que tant que les partis intimeront d'accepter les cadeaux et autres cruches de viles piquettes nos représentants institutionnels ne pourront faire acte d'impartialité ?
Moi : ...
Nonalf : Que tant que les institutions continueront à broyer les hommes, à ôter jugement, proximité de la populasse, pour les remplacer par un nuage de fumée sombre et épaisse qui tel le brouillard enveloppe les corps et fait divaguer les esprits jusqu'aux confins de la folie ?
Moi : ...
Nonalf : Que tant que nous ne dynamiterons pas ces batiments aux enseignes trompeuses, portant sur leurs frontons des valeurs que plus personne ne respecte car il est plus aisé de cracher sur son voisin que de lui dire non merci lorsqu'il te demande si tu veux une bière ?
Moi : ...
Nonalf : Que si les gens croient que voter pour un mec qui agresse un commerçant et est condamné par la justice, que cette personne va les sortir de l'abime d'insécurité dans lequel ils se croient plongés parceque "il doit savoir comment ça se passe" ?
Moi : ...
Nonalf : Et bien ces gens là, je les emmerde. Lorsque tu n'es pas capable de discerner la situation dans laquelle tu es et que tu ne peux pas agir en conséquence... Hé bien ma foi tu mérites de te laisser faire enfoncer la tête dans la fange et qu'on te baisse le slip pour t'enculer aussi sèchement que tu as mis ton bulletin dans l'urne pour ces cons.
Moi :...

Moi : Amen.

1 commentaire:

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